Contes de la vie seconde

Recueil de trente contes écrits par Jacques Biolley et illustrés par Tatiana Chirikova

Éditions Wallâda, France, 2016

Proche de la fable ou de la parabole, chacun de ces contes donne vie à des personnages pittoresques et nous entraîne vers des thèmes éternels, sous le sceau initiatique du merveilleux.
Une réflexion, parfois un sourire, en éclairent la vie seconde.
Mystère des contes qui accompagnent l’humanité depuis la nuit des temps…

Avant-propos de l’éditrice 

« Le désir de croître »

« Depuis son premier ouvrage, intitulé « Comme un ciel de Chagall », paru à nos éditions il y a vingt-cinq ans, jusqu’à « Papa, c’est quoi, l’infini ? » où s’exprimait le regard du père, Jacques Biolley poursuit un chemin aux multiples voies qui se rejoignent. Quand il écrit, peint ou sculpte, sa quête apparaît en filigrane, et elle est essentielle : devant le mystère de l’univers, comment donner la plus grande valeur possible à une vie dont le sens nous échappe ?

Dans ce troisième ouvrage de contes, effleuré par la tradition persane, c’est le sage Piastoline qui conduit les êtres à travers l’insolite de situations d’apprentissage dont il est bon de ne pas tout comprendre au premier regard. Car aucune histoire, facette d’un diamant qui se taille peu à peu sous nos yeux, ne livre facilement ses étincelles ; chacune peut refuser plus ou moins sa clarté, son dévoilement.

L’auteur nous invite à découvrir la puissance de notre « pensée sortilège ». Nous en disposons pour un usage qui, ce livre refermé, aura peut-être modifié notre conscience vitale, la force imaginative de notre esprit guérisseur, apte à une liberté nouvelle parce qu’orienté comme un arbre « vers la terre nourricière, vers la lumière, vers le ciel et le désir de croître ».

Il s’agit d’apaiser l’âme toujours confrontée à la frontière invisible d’une disparition annoncée, de privilégier son envol en dénonçant l’illusion des pouvoirs, et de « dénouer les fils entremêlés de l’existence ». L’intensité de chaque instant y est soulignée, puisée dans l’eau pure des mots d’une outre intarissable qui baigne les racines nourricières de l’enfance.

Dans un voyage de lecture, celui qui part ne revient jamais tel qu’il était. Que celui-ci vous soit bénéfique sur les sentiers du précieux éphémère. Ne sommeillant plus au seuil du merveilleux, et curieux d’en capter le secret, vous irez, je vous le souhaite, à la rencontre du bonheur second.

Françoise Mingot-Tauran

Format : 28 x 28 cm
31 lettrines ainsi que deux doubles pages peintes à la gouache par Tatiana Chirikova
Parution : décembre 2016